[ Pobierz całość w formacie PDF ]
Détail du baldaquin
Villes et Pays d’art et d’histoire
Le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction
de l’Architecture et du Patrimoine attribue l’appellation Villes et
Pays d’art et d’histoire aux collectivités territoriales qui animent
leur patrimoine.
Il garantit la compétence des guides conférenciers et des
animateurs du patrimoine et la qualité des animations
développées.
Aujourd’hui, un réseau de 130 villes et pays vous offre son
savoir-faire sur toute la France
Renseignements :
Ofice de Tourisme (toute l’année)
Rue de l’Etoile
et accueil touristique et patrimonial de la Maison du Pilier-Rouge
41/43 Grand’Rue
Villes et Pays d’art et d’histoire
Le Mans
les Hanuche ; le peintre du roi,
membre de l’Académie royale
de peinture et prix de Rome,
Simon Guillebaud. On peut citer
également, les peintres Jean Boisnard
et la famille Decherches,
la maître-verrière Marie Desvaux
et le maître-architecte Nicolas
Mongendre.
La tribune, décorée dans le même
esprit que la frise, supporte un
orgue (classé) du XVIII
e
siècle. Cet
instrument est tout particulièrement
intéressant par la qualité et
l’authenticité de son mécanisme qui
n’a pas connu de modiication depuis
sa création. Les tableaux présentés ont
été peints pour l’église de l’Oratoire
et s’inscrivent dans l’expressionnisme
et l’exaltation du catholicisme
triomphant né de la “Réforme
Catholique” (ou “Contre Réforme”).
Tél : 02 43 28 17 22
www.lemanstourisme.com
Service Animation du Patrimoine et
Tourisme Urbain de la Ville du Mans :
Tél. 02 43 47 40 41
Quatorze fenêtres en plein cintre,
aux vitraux en grisaille, éclairent
l’édiice. Les douze grandes alvéoles
de la nef et du transept contenaient
des confessionnaux, dont seul un
exemplaire est conservé dans la partie
gauche du transept.
A proximité
Laval, Le Perche Sarthois, Angers, Vendôme, Nantes,
Fontenay-le-Comte, Guérande, Vallée du Loir,
Coëvrons-Mayenne et Saumur bénéicient de l’appellation Villes
et Pays d’art et d’histoire.
La frise en stuc de la corniche, au
décor loral et végétal, encadre
l’ensemble de l’intérieur de l’édiice.
Elle forme écrin à l’élégant baldaquin
(classé) qui encadre le maître-autel.
Les six colonnes torsadées en marbre
noir de Sablé supportent un dais
en chêne sculpté et six vasques à
panaches. Guirlandes de leurs, mêlées
d’épis de blé, de grappes de raisins, de
rameaux d’olivier…se rejoignent au
sommet du dais surmonté d’une croix.
Ce document a été conçu par :
Le Service Animation du Patrimoine et Tourisme Urbain du Mans,
Ville d’Art et d’Histoire.
Crédit photos :
Ville du Mans (Gilles Moussé, Musées du Mans,
Franck Miot, Françoise Grenier)
Plans :
Ville du Mans (Françoise Grenier)
Remerciements à :
Joseph Guilleux et Etienne Bouton
De nombreux artistes reconnus
habitaient la paroisse de Saint-Ouen-
des-Fossés au moment du chantier
de la nouvelle église. Ils ont contribué
à la réalisation de ce décor et de
ce mobilier très théâtraux. On
relèvera en particulier les célèbres
marbriers du château de Versailles,
Les quatre saints présents aux angles
de la croisée du transept sont : saint
Julien, évangélisateur du Mans et du
Maine; saint Philippe Néri, fondateur
de la communauté de l’Oratoire;
saint Ouen, saint patron de l’ancienne
église paroissiale et saint Pierre,
l’apôtre. Ces sculptures semblent
pour deux en plâtre et deux en terre
cuite, elles dateraient du XVIII
e
ou
du XIX
e
siècle.
laissez-vous
conter
Intérieur de la chapelle de l’Oratoire
la chapelle de l’Oratoire et son collège
Eglise de
l'Oratoire
XVIIe siècle
Place des Jacobins
A
Motte
Plus de dix années de restauration
ont été nécessaires pour
redonner leur lustre aux
extérieurs et intérieurs de
l’ancienne chapelle de l’Oratoire.
Cette restauration a été inancée
par la Ville du Mans, Ville d’art et
d’histoire, propriétaire de l’édiice,
avec l’aide importante de l’État,
de la Région et du Département.
Coût total de ces travaux :
près de 3 millions d’euros.
B
Motte
Site aux XIe et XIIe siècles
Eléments actuels
Le Mans
La Chapelle de l’Oratoire et son collège
Collège du Mans
(ancien collège de l’Oratoire, actuel lycée Montesquieu)
Lithographie de Pelletier - milieu XIXème. Imprimerie Monnoyer Le Mans
Collection et cliché Musées du Mans.
Un site aux origines défensives
Au 1
er
siècle de notre ère, le site de
la future église de l’Oratoire se trouve
au nord-est, à la limite de la ville
romaine. Cette dernière s’étend alors
sur la colline de la Cité Plantagenêt
et les vallées de la Sarthe et du
ruisseau d’Isaac. En 1848, y est
découvert un important trésor
monétaire, près de 14 000 monnaies
romaines en argent. Cela a fait dire
aux archéologues de l’époque qu’un
camp militaire romain y aurait été
établi en surplomb de la capitale
de la cité du peuple gaulois des
Aulerques Cénomans. Ce camp
aurait été rapidement abandonné
pendant la Pax Romana.
Près de 1000 ans plus tard,
Guillaume le Conquérant, qui vient
de s’emparer militairement de la
province du Maine (1063), décide
de protéger et surveiller sa nouvelle
conquête. Il fait établir, sur ce lieu
stratégique qui domine la ville, un
grand camp militaire protégé d’une
enceinte et de deux donjons en bois,
le petit et le grand Mont Barbet.
Ce site est ensuite déserté dans le
premier tiers du XII
e
siècle.
à la in du siècle et dans la seconde
moitié du XX
e
siècle, où il prend le
nom de Montesquieu.
Chapiteau,
détail du baldaquin
Parmi les anciens élèves, on
remarque le savant Marin Mersenne
(1588-1648), réputé pour ses travaux
sur l’acoustique ; le médecin manceau
René Levasseur (1747-1834) qui
it voter l’abolition de l’esclavage
à la Convention en février 1794 ;
l’ingénieur Claude Chappe
(1763-1805), inventeur du télégraphe
aérien (1793), mais aussi le peintre
Albert Maignan, l’historien Robert
Triger, l’inventeur et constructeur
automobile Léon Bollée, ou, plus
près de nous, le navigateur Olivier
de Kersauzon. L’établissement est
aujourd’hui mixte et compte environ
1400 élèves et 110 enseignants.
Les aveugles de Jéricho d’après Poussin par Catherine Decherches - 1707
Huile sur toile. Collection Ville du Mans- Cliché Musées du Mans
A proximité, avait été construit
au début du VIII
e
siècle un petit
hôpital-monastère dédié à saint
Ouen, pour accueillir les pèlerins.
Au XIII
e
siècle, c’est une paroisse
hors les murs romains,
Saint-Ouen-des-Fossés, avec sa
nouvelle église et ses maisons,
qui s’est constituée et développée.
Pendant la Guerre de Cent Ans, vers
1356-1357, l’ensemble est incendié
lors d’une attaque anglaise.
Dans un souci de construire
d’importantes douves sèches
en avant des enceintes du château
et de l’évêché, les Manceaux rasent
les ruines. La nouvelle paroisse et
son église gothique sont reconstruites
sur le site de l’actuel lycée
Montesquieu. En 1599, l’évêque
du Mans y crée un collège et un
séminaire. En 1624, son successeur,
en conie la direction aux Oratoriens,
préférés aux Jésuites.
Le collège de l’Oratoire
L’ordre de l’Oratoire a été fondé
par Pierre de Bérulle en 1611. Les
Oratoriens sont des prêtres, non des
moines. Par conséquent, ils restent
libres de quitter l’Oratoire auquel
ils ne sont pas liés par des vœux
irrévocables. Ils sont réputés pour
leur esprit d’indépendance et une
pédagogie moderne, caractérisée
entre autres par un enseignement
donné en grande partie en français
et non en latin. Les études historiques
et scientiiques sont privilégiées.
L’église de l’Oratoire
Reconstruite après la in de la Guerre
de Cent Ans, l’église paroissiale est
jugée vétuste et trop petite pour
accueillir paroissiens et collégiens.
classée monument historique
en 1982. Désaffectée en 1992,
elle n’est donc plus consacrée.
Symbole de l’engagement et des
actions “Ville d’art et d’histoire”
de la ville du Mans, l’Oratoire
accueille aujourd’hui des concerts
et des conférences.
La simplicité classique de son
architecture est en contraste avec
la richesse de son décor intérieur, qui
tend vers une profusion baroque.
Sur la façade de style classique,
l’entrée est encadrée d’un ensemble
symétrique de deux pilastres doriques
séparés par une niche. L’ensemble
est successivement surmonté
d’un fronton triangulaire et d’un
tympan en arc surbaissé. La tour
d’escalier et la croisée du transept
ont retrouvé leur coupole surmontée
respectivement d’un lanternon et
d’un campanile.
Le succès des Oratoriens est rapide
dans tout le royaume de France.
Au milieu du XVII
e
siècle, le collège
du Mans accueille près de 900 élèves,
c’est le plus important établissement
scolaire de toute la province du
Maine.
0LANDELANOUVELLE£GLISEDELg/RATOIRE
La nouvelle église est construite
entre 1675 et 1683 à proximité du
vieil édiice qui est détruit seulement
en 1695.
Le plan de l’église se présente sous
la forme d’une nef unique, d’une
vaste croisée de transept octogonale,
d’un transept court et d’un chœur
au chevet plat. À l’exception de
la croisée du transept nervurée,
le reste de l’édiice est voûté en
berceau. Une succession de pilastres
d’ordre corinthien rythme chaque
travée que sépare un arc doubleau.
Les bâtiments du collège sont
reconstruits dans la seconde moitié
du XVII
e
siècle. De nouveaux
bâtiments les complètent au siècle
suivant. Érigé en lycée de garçons
en 1850, l’établissement connaît
alors d’importants agrandissements
L’église de l’Oratoire, devenue
chapelle après la disparition de la
paroisse Saint-Ouen des Fossés à
la Révolution, est le seul édiice
religieux du XVII
e
siècle conservé
au Mans. L’église a été entièrement
Façade de la Chapelle de l’Oratoire
“L’Oratoire du Mans, vu du côté des Pompes”
F. Menard – 1791. Dessin plume et lavis -
Collection et cliché : Musées du Mans
Vue de l’intérieur
de la Chapelle de l’Oratoire
Vue d’ensemble du baldaquin
[ Pobierz całość w formacie PDF ]